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Eleven Football Club
4 novembre 2013

Evra : victime ou acteur de sa notoriété médiatique ?

Qu'on se le dise,  on a beau pester démesurément, proférer moulte insultes à leur égard, dire que l'on a jamais vu pire équipe que celle là, mais à chaque match on est là, dans notre canapé bien installé et décidé à mater le match des bleus.On les déteste, mais on ne peut s'empêcher de les regarder jouer. Et ça, TF1 l'a bien compris. 6 millions de spectateurs en moyenne, 25% de parts d'audience, la première chaîne privée française rafle à chaque fois le gros lot.. Revenons donc à nos moutons. Le 11 octobre 2013, la France étrille l'Australie sur le score fleuve de 6-0. Quatre jours plus tard, c'est la Finlande qui subit le renouveau offensif des tricolores. La sélection nordique est défaite sur le score de 3 à 0. Giroud cartonne et confirme sa forme de début de saison avec Arsenal, Benzema  remarque enfin après plus de 1000 Minutes sans avoir trouvé le chemin des filets, Ribery s'impose comme leader incontestable Et Nasri fait taire ses détracteurs, sans signe obstentatoire cette fois...

Alors voilà, depuis combien de temps l'équipe de France n'avait-elle pas inscrit la bagatelle de 9 buts en deux matches ? Certes, l'opposition était plutôt faible, surtout  du côté des kangourous, mais allez dire ça à l'Italie (cf match contre l'Arménie). Bref, le match contre la Finlande vient de se terminer, la France termine donc second de son groupe juste derrière l'Espagne et devra donc disputer les barrages afin de composter son billet pour le Brésil. Seulement voilà, cette fois-ci, le contrôleur s'appellera l'Ukraine. La sélection ne fait plus vraiment trembler (ouf Shevchenko est à la retraite)  mais attention à ne pas sous-estimer  l'équipe de Fomenko. Puis bon, pour peu que Zahia assiste aux matches,  ça risquerait d'intimider notre petit Franky.

Le moral est donc au beau fixe après une efficacité offensive retrouvée, pile au bon moment,  quelques semaines avant cette échéance décisive pour les bleus. D'autant plus que le tirage aurait pu s'avérer beaucoup plus compliqué si la France avait choppé la bande a Cristiano… Tout va mieux à en devenir inquiétant. Mais que l'on se rassure, l'accalmie ne s'attardera guère puisque  dans la foulée, TF1 à la fausse bonne idée d'aller démarcher notre  bon vieux Pat' pour une itv dans Téléfoot dont on connait malheureusement les fâcheuses conséquences. La véritable question est donc la suivante : Mais bordel, pourquoi TF1, partenaire officiel de l'EDF décide de diffuser cet interview en pleine opération “ reséduction”  de la sélection auprès de son public Français ? A qui profite ces petites affaires et autres esclandres  au sein de l'EDF ? Quand on connait la volonté de la FFF à faire de nos footballeurs  un exemple pour les jeunes pousses qui veulent suivre leur voie, on a tout de suite du mal à comprendre l'origine de cette initiative. Retour sur cette affaire qui secoue une nouvelle fois le paysage du foot français.

 

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Bon,  tout le monde l'a vu... Et pour avoir loupé le buzz qu'a provoqué l'interview d'Evra dans Teléfoot  le 20 octobre dernier, il faudrait vraiment, mais vraiment, vivre au fin fond de la Birmanie ou en plein milieu de la brousse africaine. Et heureusement d'ailleurs car  on ne va pas se mentir, Christian Jeanpierre, on l'entend déjà bien assez  lors des retransmissions télévisées des matches de l'EDF, sans que l'on ressente, en plus, le besoin de se flageller le dimanche matin devant le magazine de TF1... Puis bon Lizarazu, je ne vais pas me la jouer Evra justement, mais je me passerai bien de ses commentaires et analyses Ô combien fades et  transparentes... Ouais, à moi aussi il ne m'a jamais serré la main ! Merde, c'est quoi cette mode de nous refourguer les gars de 98 ? Oui oui, je sais, vainqueur de la coupe du monde 98, vainqueur de l'euro 2000, six titres de champion d'Allemagne, une C1 et un titre de meilleur arrière gauche du monde en 2001…Les mecs ont fait partie de la génération qui a tout raflé, et il ne leur manque plus que la barbe, la robe et un bâton pour qui sait écarter la mer rouge...En d'autres mots, j'évite la une le dimanche matin et vous l'aurez compris, je ne suis pas le seul. Pourtant, très vite les médias, réseaux sociaux, et autres youtube, diffusent sans plus tarder les vidéos de cet évènement. Pour ceux d'entre vous qui l'aurai tout de même raté, Le tableau est simple : c'est l'histoire d'une cours de récré, dans laquelle Bixente, Patrice, Pierre, Rolland et Luis se chamaillent... Après c'est simple, vu que Patrice est noir,  ils lui sautent tous dessus. Complètement abattu et déboussolé, ce dernier décide d'aller chercher la maitresse et de dénoncer ses méchants agresseurs…

 

 

Pour les plus observateurs d'entre vous,  on conviendra de l'habilité avec laquelle Evra manie la langue de Molière qui n'a apparemment plus de secrets pour lui. Pour les autres, on retiendra la profondeur de son humour concernant les déformations fantasques des noms des consultants. C'est à s'en demander s'il le fait exprès hein ? Evra est un footballeur. Et aux dernières nouvelles,  footballeur est l'une des rares professions pour laquelle on gagne très bien sa vie et qui ne se trouve pas dans la continuité d'une longue période d'études scolaires… Sauf quelques rares exceptions, (Raphael Varane je te salue) Le talent, et les compétences se trouvent ailleurs que dans le lobe frontal. Certes, je vous l'accorde, il y a quand même de quoi se payer quelques bonnes tranches de rire dans cet interview. Mais à quoi bon accabler un mec qui est passé des terrains de poussins du club du quartier, au centre de formation d'un grand club Français ? Le programme et l'accompagnement scolaire des centres de formation est minimisé, bien qu'il ait subit de grandes transformations depuis quelques années. Car avant tout, comme toute entreprise, un centre de formation a des obligations : le but est de faire du profit, créer de la valeur ajoutée sur un produit qui prendra de la valeur à sa sortie. Sauf qu'ici, le produit, c'est le joueur. Alors on les prend de plus en plus jeunes et forcément, leur rapport aux choses et au monde qui les entoure est bien différent du nôtre. Le gars a grandi, Puis il a signé son premier contrat pro, et s'est acheté sa première Audi … (faut pas brûler les étapes) Normal.

Evra a fait partie des premières générations de footballeurs qui baignaient dès leur tendre enfance dans le football-business : approchés par des agents qui voient pas plus loin que leurs propres intérêts, ils sont immergés dans un monde qui les dépasse et sur lequel ils n'ont au final aucune emprise. Comme d'autres, il est devenu l'un des maillons d'une chaîne de plus en plus complexe et rongée par le fric. Evidemment, nous, les petits smicards, les durs travailleurs, les intérimaires ou les chômeurs, on ne lui fait pas de cadeaux. Car après tout, avec les millions qu'il gagne juste pour taper dans un ballon, on lui demande qu'il le fasse et qu'il le fasse bien ! C'est la moindre des choses. Et pas question qu'il se la ramène à la télé ! On ne voit que ce que l'on veut bien nous montrer... Que sait-on vraiment de la vie d'un footballeur, du travail effectué pour répondre à un certain niveau d'exigences ? De la pression qui pèse sur eux ?

 

LA VICTIME EVRA

 

Evra a certes déconné. La teneur de ses propos ont parfois dépassés l'entendement et l'acceptable, (cf insultes à Pierre Ménès)  Mais qu'en est-il de ces consultants et journalistes qui lui casse du sucre sur le dos à chaque occasion ? Eux qui ont forcément plus de répartie, de recul et d'éloquence ? Eux qui sont payés pour donner leur avis et analyser les prestations des joueurs ? Eux qui font figure de spécialistes et qui influencent d'une certaine façon le jugement de milliers de français ? La plupart d'entre eux n'ont d'ailleurs jamais chaussé de crampons de leur vie. Et pourtant, ils jugent, critiquent, déplorent et profitent de leur position et de leur impact... Alors quand un mec leur donne fraichement de quoi moudre un bon café, bah ils font comme tout le monde, ils ne se gênent pas. What else ? La présence des médias est si importante qu'elle se transforme bien souvent en pression prenant parfois des proportions complètement folles. Les footballeurs restent des êtres humains, avec leurs faiblesses et ils subissent l'abattage médiatique qui fait rage autour d'eux. De plus en plus de chaînes, de plus en plus de sources d'informations, tout et n'importe quoi, la surinformation qui entraîne la désinformation: il faut créer le buzz et se démarquer des autres! Alors parfois, tous les moyens sont bons, et à la limite du raisonnable.

Tout va bien trop loin lorsque ces journalistes voient dans leurs parts de marché, une preuve de leur légitimité. Cette corporation formée à l'encontre du mancunien, est un indicateur probant de la médiocrité de ces mêmes journalistes, se servant d'Evra comme un défouloir exutoire, à la manière d'un punching-ball qui ne rend pas les coups. Car, malheureusement, le latéral gauche n'est ni le plus habile, ni le plus légitime pour s'exprimer contre ses détracteurs. Et il en a payé le prix fort. Allez, dites-moi que vous l'avez pas vu ? La manière dont l'interview est menée pousse Evra à se justifier de son “image” qui lui colle au train. Il est sollicité avec insistance pour répondre aux points de controverse dont il fait l'objet. Forcément, le mec finit par craquer. Quand on connait ses antécédents, pas étonnant vous me direz ! “Vous voulez me faire parler ? Je vais parler”. Allez hop, on fait semblant de vouloir couper les caméras et le tour est joué : le rideau se lève et la comédie débute. Encore une fois, Evra se retrouve à l'épicentre d'une affaire dont l'équipe de France se serait bien passée, à quelques semaines des barrages contre l'Ukraine.

Evra se met donc à balancer. Des infos à rendre envieux la rédac' de Public ou Voici. Il écorche avec une grande habilité, les noms de certains consultants et journalistes qui lui font du tort. Cette interview prend des airs de règlement de comptes, non sans une pointe de puérilité. Le mec en a marre et ça se voit. Il peine à construire ses phrases, la colère se fait sentir. Alors qu'il prétend subir un acharnement qu'il ne comprend pas, le capitaine déchu se défend comme il peut à la manière d'une bête blessée. Son recul étant à la mesure de son impuissance, il attaque là où il peut, là où c'est trop facile, là où ça fait mal : le physique de Pierre Ménès. Force est de constater qu'il n'a pas entièrement tort. Bien que maladroitement emmenées, certaines de ses réflexions ont leur pesant de sens. La tragédie de Knysna lui colle à la peau, et chacune de ses interventions fait figure de remous dans cette affaire qui ne sera jamais oubliée. Une façon de dire : ”Si j'étais toi , je la mettrai en veilleuse !“ Mais merde, si vous voulez qu'il la ferme et qu'il se concentre sur ce qu'il sait faire le mieux,  laissez le tranquille ! Arrêtez de l'emmerder et de ressasser le passé dès que l'occasion se présente.

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Outre-Manche, Evra ne fait l'objet d'aucune polémique, d'aucune raillerie. Titulaire indiscutable de la défense mancunienne, capitaine incontesté, il s'est imposé sous l'aire Ferguie comme l'une des pièces incontournables des Red Devils. Sir Alex Ferguson lui fait confiance. Le coach écossais n'est pas avare de louanges à son égard. "Je n'ai jamais eu aucun problème du tout avec Patrice", a ainsi déclaré en marge de la parution de son autobiographie à Londres "Sir Alex". "C'était un grand capitaine, un grand professionnel". David Moyes, le nouvel entraineur de Manchester, quant à lui, tient un discours plutôt semblable :"C'est de l’interprétation, a ainsi déclaré David Moyes. J'ai entendu ça aujourd'hui et je n'en ai pas parlé avec Pat. Je ne sais pas ce que l'on pense de Pat en France mais je sais qu'à Manchester on le tient en haute considération. C'est un excellent joueur, il est fantastique dans le vestiaire et je ne peux que dire du bien de lui". Alors quelque chose m'échappe : Comment ce même type, si respecté et adulé en terres britanniques, peut-il se trouver sous le feu des critiques dès même qu'il prend l’Eurostar ?

 Loin de clamer son innocence, ce qu'il se passe me saute aux yeux : Evra est bel et bien la victime trop facile, le souffre-douleur préféré des journalistes français. Eux-mêmes qui semblent détenir l'exclusivité de la liberté d'expression. Eux-mêmes qui médiocrement et maladivement s'autorisent dérapages en tout genre quand on exige l'exemplarité du défenseur tricolore. Le combat était perdu d'avance et le constat est simple : Patrice Evra  porte encore sur ses épaules, le lourd fardeau de la tragédie de Knysna, qui a laissé des traces au sein de l'opinion publique. Le plus triste dans cette histoire, c'est l'espèce de cercle vicieux qui en résulte : on assiste au final à une aggravation progressive de l'opposition entre nos internationaux et les consultants les plus bavards. Ironiquement, les bleus sont invités à faire preuve d'hypocrisie, à se réfugier dans leur bulle depuis laquelle ils ne pourront que haïr l'agitation médiatique. Frustrés, mais passés sous silence, comment peut-on espérer d'eux une image positive, au beau milieu d'un inarrêtable processus de destruction?

 

EVRA LE BAD BOY

 

Mais, il y a un mais… pas de thèse, sans antithèse. Pas de fumée sans feu : Evra paye aujourd'hui les conséquences de la mauvaise réputation qu'il s'est créé. En ligne de mire, la grève du bus évidemment. Plus besoin de revenir dessus, la messe est dite, Amen. Mais il n'y a pas que ça : remontons le temps. Il y a un peu plus d'un an, Manchester était opposé à Liverpool lors d'une rencontre de Premier League. Coté mancunien, Evra comme à son habitude occupe le côté gauche de la défense. En face, Luis Suarez, le terrible Suarez, celui qui mord, qui plonge, qui provoque mais surtout qui laisse sur place tous les défenseurs qu'il s'amuse à titiller. Le mec est une vrai pute, mais tout le monde sait que c'est à la hauteur de son talent : un vrai poison, un serial buteur pétri de qualités. Bref, la rencontre débute, et très vite notre cher Patrice se voit malmené par la terreur uruguayenne. A tel point qu’Evra serait passé chez !jardiland après la rencontre pour faire poser du grillage entre ses jambes. Vil malin, Suarez provoque le latéral gauche, le chahute physiquement. Evra qui lui demande alors la raison de son comportement, se voit envoyer bien gentiment un petit “negro” dans sa face. Jusque-là rien d'exceptionnel. Un jour de match des plus banals. Allez demander à Balotelli combien de fois il a entendu ça dans sa carrière ! Rendez-vous dans les groupes de tifosis de Milan ou de la Lazio et osez me dire que vous ne vous croyez pas dans la jungle dès qu'un joueur de couleur de l'équipe adverse touche le ballon ? Sur un terrain de foot, de tels mots, on en trouve à profusion. Et pourtant, il y en a qu'un seul qui pleure, je vous laisse deviner qui. Très vite, Luis Suarez se voit embarqué dans une sale affaire qui fait la une des tabloïds anglais : Chez les rosbifs, on ne rigole pas avec le racisme. Evra la pleureuse a frappé : résultat, l'attaquant des Reds est suspendu 8 matches par la commission de discipline anglaise. Oui mais, où veux-tu en venir ? Et bien c'est simple,  les évènements qui ont suivi sont autant de révélateurs de l'arrogance, la puérilité et la vanité du joueur. Ce dernier, lors de la victoire de son équipe 2 à 1 quelques temps après la fin de la suspension de Suarez, ne peut s'empêcher de venir faire le malin, en célébrant cette victoire auprès des supporters, juste devant lui. Il le nargue pendant près d'une minute, faisant en sorte que l'uruguayen ne rate bien entendu aucune miette du spectacle.

 

 

On ajoute à cela la réaction de notre cher Pat' suite à l'exclusion d'Anelka lors de la coupe du monde 2010, sa liaison torride avec une mannequin anglaise et on obtient déjà un plat bien consistant. Ne soyons pas naïf !  Non pas qu'il soit le seul footeux à se taper une autre femme que la sienne. Seulement, certains sont tout de même plus discrets... On aura donc du mal  à trouver des excuses à Patrice Evra. Force est de constater que son intelligence, sa discrétion, sa répartie, son éloquence, son arrogance, son élégance et sa vanité lui font défaut et lui jouent des tours. La franchise, c'est bien, mais c'est mieux quand on maitrise son expression orale, et surtout quand on n'a rien à se reprocher. Evra pourra clamer encore longtemps haut et fort que son image est bonne en France, faudrait-il encore pour le vérifier qu'il débute son sondage ailleurs que dans l'un des restaurants huppés de la capitale parisienne, plus près du peuple, en quelque sorte…

 

PIQURE DE RAPPEL

 

Un petit retour en arrière : en juin 2012, Samir Nasri est pris à parti par un journaliste durant le Championnat d'Europe des Nations et l'insulte à deux reprises. L’altercation s’est produite en zone mixte après l'élimination de l’équipe de France, battue par l’Espagne 2 à 0 en quarts de finale. Aussitôt, un journaliste de l’AFP demande à Nasri de livrer une réaction d'après match, ce que le joueur de City refuse expressément de faire. Le motif ? La presse cherche toujours "à écrire de la merde" d'après le natif de Marseille. Le rédacteur lui répond alors que ses commentaires ne l'intéressent pas. Nasri revient alors vers lui et le traite de "fils de pute" : Un mois plus tard, la FFF le suspend pour trois matches. Pour étayer ses arguments, Noel Le Graet s'appuie sur ce “règlement intérieur”, cette sorte de code de bonne conduite rédigé peu après le fiasco de Knysna. Ce dernier stipule notamment :

 “Vos comportements, vos attitudes et vos propos façonnent votre image relayée auprès du grand public par les médias, compagnons de route incontournables et indispensables. Par eux passe cette image que vous renvoyez au pays tout entier : avec eux aussi, soyez pros “

Forcément, la suspension du milieu de terrain semble prendre tout son sens, bien que fortement critiqué sur la forme : une bonne partie de l'opinion générale trouvant la sanction trop faible et peu exemplaire. Or, comment ne pas s'offusquer de  la réaction de la FFF suite à l'interview de Patrice Evra ?  Aujourd'hui, pour des faits similaires, Evra est acquitté. En effet, après avoir longuement discuté avec l'intéressé, Didier Deschamps et Noel le Graet ont décidé de ne pas infliger à l'ex capitaine de suspension, jugeant qu'il n'avait en aucun cas porté atteinte à l'équipe de France ou à la fédération. Le latéral gauche échappe donc à la sanction, à l'instar de son coéquipier un an plus tôt. Pourquoi un écart de traitement entre les deux joueurs ? Un élément de réponse se trouve sans doute dans la volonté de préserver la cohésion d'un groupe retrouvé.

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Si la France venait de se faire éliminer par l'Espagne en 2012, aujourd'hui la sélection tricolore est toujours en course pour participer au prochain mondial qui aura lieux au Brésil. De quoi donner à la FFF et son président, déjà vivement critiqués pour leur gestion désastreuse, la volonté de vouloir éviter de nouveaux désastres. Quoi qu'il en soit, les dessous de cette affaire cachent un mal-être plus profond : en France plus qu'ailleurs, on aime descendre en flamme notre sélection, fustiger un joueur ou placer sur ses épaules la responsabilité d'un désastre collectif. Drôle de culture foot, drôle de manière d'agir pour un pays qui prônait sa réussite pendant près d'une vingtaine d'année, fière d'avoir réussi son mélange ethnique, fière d'avoir compté une génération exemplaire, auréolée de succès…

 

 

 

 

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Commentaires
A
Merci pour ce message sympathique qui nous incite à continuer dans notre passion.<br /> <br /> Bien à vous !
C
Merci pour cet article instructif. Continuez bien
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