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Eleven Football Club
20 octobre 2013

Ces entraîneurs qui ont fait leurs débuts dans leur nouveau club (2/2)

Il n'aura échappé à personne que cet été aura constitué une période charnière dans l'histoire de nombreux grands clubs européens. De l'Allemagne au Portugal, au moins un club phare par championnat aura décidé, malgré lui ou pas, de débuter un nouveau cycle avec un nouvel entraîneur. Alors que l'on connaît trop bien l'importance d'un début de saison réussi pour un club, cette phrase s'applique encore davantage lorsqu'il s'agit d'un nouvel entraîneur, qui plus est au sein d'un grand club. De Carlo Ancelotti à Manuel Pellegrini, en passant par David Moyes ou Laurent Blanc, nous avons décidé de revenir sur leur début de saison particulier au sein de leur nouveau club.  

Suite et fin aujourd'hui, avec les championnats allemand, anglais et espagnol.

Allemagne (Guardiola au Bayern)

Même pour le meilleur entraîneur du monde, il n'est pas aisé de remplacer Jupp Heynckes, l'homme qui a tout gagné, l'entraîneur de ce qui constitue probablement la meilleur équipe du Bayern de son Histoire. Et pourtant, Pep s'est semble-t-il fait comme un gant à cette nouvelle vie, imprimant déjà sa patte au sein du collectif munichois. Bien décidé à façonner un Bayern à son image, il a pris le risque de modifier quelque peu la façon de jouer de l'équipe, passant parfois à un milieu à trois et allant même jusqu'à poster Philpp Lahm devant la défense. Invaincus pour le moment, impressionnants et dominateurs face à City en Champion's League, gare toutefois au Borussia Dortmund, qui semble lui aussi marcher sur l'eau en ce début de saison, et au "conservatisme" munichois pour Pep, qui a déjà subi les remarques du Directeur Sportif du Bayern, Matthias Sammer, même s’il n’y aucune raison que l’on remette en cause son excellent travail.

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Guardiola imprime sa patte au sein du collectif munichois

Angleterre (Moyes à Man. Utd, Pellegrini à Man. City, Mourinho à Chelsea)

Peut-être plus encore que de remplacer celui qui a tout gagné, remplacer la légende, celui qui est l'un des tous meilleurs entraîneurs de l'histoire était probablement le défi le plus excitant mais aussi le plus difficile à relever. Et pour le moment, David Moyes et Manchester United, inquiétants 9ème (3 défaites en 7 matchs), ont du mal à convaincre. Un recrutement qui se résume au seul Fellaini, des choix douteux (Young titulaire, Kagawa oublié), une certaine faiblesse sur le plan tactique, l'entraîneur écossais connaît des débuts très compliqués et il se pourrait qu'il soit déjà menacé. Sa plus grande erreur pour le moment est de ne pas avoir écouté les conseils de Sir Alex Ferguson, notamment sur le choix de son staff. En effet, il n'a par exemple pas écouté son conseil de conserver le technicien hollandais René Meulensteen, très apprécié du groupe et en particulier de Robin Van Persie. Après ces débuts inquiétants, Wayne Rooney, dans un souci de remobiliser son club, a tout de même pris la défense de Moyes dans la presse cette semaine, en déclarant que l'équipe avait lâché le coach ("en tant qu'équipe, c'est nous qui l'avons laissé tomber"). Le sursaut entrevu face à Sunderland ainsi que la trêve internationale seront à n'en pas douter d'un grand soutien pour Moyes, qui en aura besoin.

Derrière United, il y a City. Exit Mancini, qui avait permis aux Citizens de redevenir champion d'Angleterre en 2012, et place à Manuel Pellegrini, technicien qui a encore fait des prouesses avec Malaga la saison dernière. "El ingeniero" et CIty ont dans l'ensemble réalisé un bon début de saison sur un plan comptable, remportant notamment le derby mancunien 4 à 1, mais ont connu en championnat 2 défaites qui font tâches, à l'extérieur et sur le même score (3-2), face au promu Cardiff et face à Aston Villa. Sans oublier une gifle reçue face au Bayern en Ligue des Champions. A l'arrivée, il s'agit d'un début de championnat relativement intéressant pour City, qu'il faudra quand même améliorer au cours des prochaines semaines compte tenu des ambitions du club. Dans l’histoire les Citizens auront quand même la chance de voir un United visiblement plus affaibli, un Chelsea new-look et un Arsenal dont on ne connaît pas encore le réel potentiel. Une saison de Premier League est très longue et peut-être très serrée chez les gros clubs, peut-être encore davantage cette saison, surtout si on ajoute Tottenham et Liverpool à la liste des candidats potentiels. 

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Le duel mancunien tourne pour le moment en faveur de Pellegrini

Le retour du Special One à Stanford Bridge, les supporters de Chelsea en rêvaient et voilà chose faite. Même si José Mourinho espérait plutôt le banc de United (il en aurait même pleuré !), il était surtout très content de revenir en Angleterre, là où sa grande réputation de technicien a été révélée et surtout confirmée à la planète football. S'il avait hérité d'un groupe expérimenté et solide lors de son premier passage au club, il en est tout autre avec cette nouvelle génération, plus jeune, mais aussi plus flamboyante. Revers de la médaille, l'équipe manque un peu de régularité pour le moment mais dispose d'un gros potentiel, avec des joueurs comme Hazard, Schürrle ou Oscar, sans oublier la colonne vertebrale Cech, Ivanovic, Terry et Lampard. L'équipe a connu un petit passage à vide en début de saison avec 3 défaites consécutives (face au Bayern, Everton et Bâle en LDC), mais s'est très bien repris en étant invaincus depuis 5 matchs (4 victoires, 1 nul). Gare toutefois pour Mourinho au fameux "on ne revient pas toujours prophète en son pays."

Espagne (Martino à Barcelone, Ancelotti au Real)

Tito Vilanova malade, on s'attendait à voir débarquer un entraîneur issu du sérail barcelonais. Jordi Roura trop faible, Luis Enrique venant juste de s'engager avec le Celta Vigo, ils ont finalement décidé, surement bien aidé dans leur choix par un certain Leo Messi, de confier l'équipe à Gerardo "Tata" Martino, récent champion d’Argentine avec le Newell's Old Boys. Bien que des doutes aient été émis sur sa capacité à diriger l'une des plus grandes équipes de l'histoire, ils ont vite été dissous par le début de saison canon en championnat du club (8 matchs, 8 victoires). Pourtant, la décision du coach argentin de vouloir apporter plus de variété au jeu catalan, le tiki-taka (ou le titi-kaka on ne sait plus) aurait pu compliquer sa tâche mais au contraire, puisqu’elle semble satisfaire certains joueurs parmi lesquels Piqué, Dani Alves, et un certain... Leo Messi : "Plus on a de variantes dans notre jeu, mieux c’est. Il y aura des matches pour garder le ballon et faire tourner et d’autres où il faudra serrer derrière et jouer en contre. Nous avons des joueurs rapides et de bons passeurs", disait-il après la victoire face à l'Ajax en Ligue des Champions. En attendant, pour le moment, le Barça est en tête avec 5 points d'avance sur le grand rival madrilène, et ça, c’est déjà pas mal.

Enfin, du côté du Real, beaucoup attendait le départ du sulfureux José Mourinho pour essayer de redorer une image un peu écornée par ses nombreuses sorties médiatiques. Pour remédier à cela, la direction du club a fait appel au très consensuel Carlo Ancelotti et à Zinédine Zidane afin d'apporter plus de douceur et d’élégance à l'image du club. A l'arrivée, la "Maison Blanche" connait des débuts relativement poussifs. Pourtant, les merengues n'ont connu qu'une seule fois la défaite et n'ont eu à partager les points qu'une seule fois. Mais où est le problème alors ? Pourquoi parle-t-on de débuts poussifs ? La raison est simple et il suffit de jeter un coup d'œil au classement de la Liga pour s'en apercevoir. Le club est troisième, (déjà) distancé de 5 points par le Barça, mais aussi par... l'Atletico Madrid. Les colchoneros, entraînés par Diego "Cholo" Simeone, ont même remporté le derby madrilène au Santiago Bernabeau, une défaite qui a été difficile à avaler pour les supporters. Si à cela on y ajoute la qualité de jeu, qui n'est pour le moment pas au rendez-vous, ainsi que des victoires acquises poussivement face à Elche et Levante, parfois avec l'aide de l'arbitre selon les mauvaises langues (ou pas), on ne peut pas dire que le club connaisse des débuts rêvés. On peut cependant faire confiance à Ancelotti pour redonner vie à cette équipe.

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Ancelotti et Zidane parviendront-ils à détrôner le Barça ?

 Vous l'aurez compris à la lecture de cet article, les entraîneurs ont connu en ce début de saison des fortunes diverses. Néanmoins, si l'on met de côté les débuts de David Moyes à Manchester United, et dans une (très) moindre mesure, de Carlo Ancelotti au Real, on ne peut pas dire que les autres coachs soient dans des situations compliquées pour autant. Mentions spéciales ceci dit à Paulo Fonseca, "Tata" Martino, Pep Guardiola, et nos deux coachs français Laurent Blanc et Rudi Garcia, qui connaissent le début de saison rêvé. Attention toutefois à ces entraîneurs, qui tous, à leur niveau, ne peuvent se permettre de se reposer sur leurs lauriers. Monaco, Benfica, Dortmund, Arsenal ou l'Ateltico Madrid, qui n'ont pas changé d'entraîneur, seront eux aussi des alternatives crédibles au titre dans leurs championnats respectifs. Quant à la Série A italienne, la Juventus reste encore le candidat numéro un à sa propre succession. N'oublions pas enfin qu'une saison de football est long marathon et que la concurrence des autres clubs est de plus en plus féroce. Ce qui est certain en tout cas, c'est que cette saison de football en Europe risque d'être plus ouverte que jamais pour le titre, peut-être plus encore que les saisons précédentes, et ça, c’est bon pour le suspens.

Et vous ? Quel est selon-vous l’entraîneur qui connaît le meilleur début de saison dans son nouveau club ? Qui vous impressionne le plus ? N’hésitez pas à venir en débattre.

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