Ces entraîneurs qui ont fait leurs débuts dans leur nouveau club (1/2)

Il n'aura échappé à personne que cet été aura constitué une période charnière dans l'histoire de nombreux grands clubs européens. De l'Allemagne au Portugal, au moins un club phare par championnat aura décidé, malgré lui ou pas, de débuter un nouveau cycle avec un nouvel entraîneur. Alors que l'on connaît trop bien l'importance d'un début de saison réussi pour un club, cette phrase s'applique encore davantage lorsqu'il s'agit d'un nouvel entraîneur, qui plus est au sein d'un grand club. De Carlo Ancelotti à Manuel Pellegrini, en passant par David Moyes ou Laurent Blanc, nous avons décidé de revenir sur leur début de saison particulier au sein de leur nouveau club.  

Avant de débuter, il convient tout d'abord de souligner que le renouvellement des coachs qui a eu lieu cet été au niveau de ces grandes équipes est assez exceptionnel. Un renouvellement assez significatif en effet, puisque les 5 premiers clubs au classement UEFA, autrement dit, les clubs les plus réguliers en Europe de ces 5 dernières saisons (Barcelone, Bayern, Real, Chelsea, United) ont changé d'entraîneur. Pire, en élargissant quelque peu cette liste, et donc en y ajoutant le FC Porto, l'Inter et Valence, ce sont 7 clubs sur les 10 plus grands en Europe qui ont décidé de confier les rênes de leur équipe à un nouvel entraîneur. 

Ce renouvellement assez rare au sommet de la hiérarchie européenne n'est en tout cas pas uniquement lié à des mauvais résultats de tous ces clubs, parfois bien au contraire. Il est plutôt la conséquence de deux phénomènes assez significatifs lors de cette intersaison : 

- Le départ prévu de longue date : On fait bien sûr référence aux départs pour cause de retraite sportive de Sir Alex Ferguson à Manchester et de Juup Heynckes au Bayern, mais aussi à la maladie de Tito Vilanova qui l'a contraint à se retirer des terrains. Trois départs qui ont libéré une place au sein de ces clubs.

- L'effet des "chaises musicales" : De grands techniciens sur le marché (Benitez, Blanc, Guardiola), de grands techniciens sur le départ (Ancelotti à Paris, Mourinho au Real), des places à prendre sur les bancs des plus grands clubs (Manchester, Chelsea, Bayern, Barça), il était évident que le turn-over allait être exceptionnel et il n'est donc pas surprenant de voir que le départ de l'un ait pu créer l'arrivée de l'autre. 

Exemple : Carlo Ancelotti en rejoignant le Real a profité du départ de Mourinho pour Chelsea en plus d'offrir une nouvelle opportunité à Laurent Blanc au PSG. Il a lui-même profité du départ de Benitez pour Naples (même si dans les faits il n'était qu'"intérimaire"). Ce dernier a lui-même profité du départ de Mazzarri pour l'Inter. Ou l'inverse comme vous voulez. Bref, pour le coup tout le monde a gagné puisque chacun a pu obtenir un poste.

Pellegrini - Benitez - Ancelotti - Mourinho : des coachs qui ont profité de ce renouvellement rare

Maintenant que nous avons expliqué ce renouvellement, nous allons revenir sur leurs débuts. On aime souvent dire que le changement d'entraîneur peut être salutaire lorsqu'une équipe arrive en fin de cycle ou a réalisé une saison plutôt moyenne, ce qui était le cas par exemple pour le Real, la Roma, l'Inter, Valence et Manchester City. Disons plutôt qu'il y a des exemples et des contre-exemples, car il peut être assez risqué de changer du tout au tout lorsque de simples retouches seraient nécessaires. 

Ceci dit, il n'y a rien de plus difficile que de changer quelque chose qui fonctionne, et c'était le cas cet été pour au moins deux clubs : le FC Barcelone (malgré ce que l'on en dit) et le Bayern Munich, même si dans une moindre mesure on aurait aussi pu y ajouter Manchester United, le PSG, et Naples, des clubs qui n'avaient pas nécessairement besoin de changement au vu de leurs bons résultats sur la scène nationale. Mais la retraite sportive du premier et les velléités de départs des seconds auront eu raison de la stabilité de ces clubs.

Pays après pays, revenons maintenant sur leur entame de saison. De la France à l’Espagne, commençons tout d’abord par la France, le Portugal et l’Italie. Nous conclurons notre tour d’horizon par l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie.

France (Blanc au PSG)

En France, seul Laurent Blanc est arrivé sur le banc du PSG, Monaco ayant conservé Claudio Ranieri et l'OM Elie Baup. Après un début de saison entamé par deux nuls, le PSG est aujourd'hui avec Monaco co-leader du championnat, avec 6 victoires et 3 nuls, sans oublier ses deux démonstrations collectives face à l'Olympiakos et Benfica. Plus encore que son classement, c'est la puissance dégagée par l'équipe qui est frappante. Les réserves émises à l'encontre du Président (qui était presque le dernier choix) sont déjà oubliées, et l'équipe semble tout simplement invincible, avec une maîtrise collective du ballon qui n'est pas sans rappeler par moment celle du Barça ou de l'équipe d'Espagne. Pour Laurent Blanc, on peut clairement parler de débuts rêvés et de belle revanche pour celui qui avait quitté les bleus en 2012 par la petite porte. 

Laurent Blanc a retrouvé le sourire en ce début de saison

Portugal (Paulo Fonseca au FC Porto)

Du côté du Portugal, l'inamovible Jorge Jesus est resté à Benfica et malgré leur titre acquis sur le fil, c'est du côté de Porto que l'on a vu débarquer une nouvelle tête. Porto n'a pas dérogé à ses habitudes en faisant appel, après Villas-Boas et Mourinho (dans un passé plus ou moins récent), à un entraîneur de talent, jeune, qui a réalisé un parcours exceptionnel dans un club ayant peu de moyens. Et cette année l'heureux élu se nomme Paulo Fonseca, surprenant 3ème avec Paços de Ferreira la saison dernière. 40 ans, un parcours modeste de joueur, une réussite immédiate au club, cela ne vous rappelle rien ? Autrement, du côté des résultats, les dragões sont invaincus (6 victoires, 1 nul) et ont déjà 5 points d'avance sur Benfica. Malgré la défaite en Ligue des Champions face à L'Atletico de Madrid, les débuts du technicien portugais restent d'excellente facture.

Italie (Mazzarri à l'Inter, Benitez à Naples, Garcia à la Roma)

En Italie, mis à part la Juventus et Naples, ce n'était pas la joie pour les autres puissances du football italien, en particulier pour les deux Milan. Mazzarri arrivant en fin de cycle du côté de Naples, il a opté pour la difficulté en rejoignant l'Inter. Important à Milan sa fameuse "défense à 3" dont il est l'un des instigateurs, il connaît des débuts que l’on peut qualifier de relativement intéressant (4 victoires en 7 matchs) que la lourde défaite 3-0 face à la Roma est venu un peu gâcher. Du côté de l'équipe, il est quand même à signaler que son effectif n'est plus celui de l'Inter des années précédentes, beaucoup moins dominateur et probablement moins abouti que celui qu'il avait à Naples. Il s'agit réellement pour lui de créer un nouveau cycle avec le club, lui qui a pour mission d'assurer une bonne saison de transition avant de redevenir plus ambitieux une fois la reprise du club actée.

Pour l'Inter et Mazzarri, l'heure est à la reconstruction

Du côté des Napolitains, Mazzarri a laissé place au profit de Rafa Benitez. Malgré le changement tactique et le retour à une défense à 4, malgré l'arrivée de nombreux titulaires dans l'équipe, Naples se porte plutôt bien, voire très bien. Invaincu après 7 journées, le club réalise un super début de saison, notamment embelli par une victoire de haute volée face au Borussia Dortmund en Ligue des Champions et une victoire à Milan face au Milan AC. Le club demeure plus que jamais un candidat crédible pour le titre. Reste à voir comment sera géré la nouveauté tactique ainsi que l'accumulation des matchs, notamment en Ligue des Champions au sein d'une poule très relevée.  

Les débuts de Rudi Garcia à la Roma sont aussi intéressants qu'inespérés. L'ancien technicien de Lille, arrivé sur la pointe des pieds, qui avait plus ou moins dérapé en début de saison en critiquant les tifosi, a complètement retourné la situation en sa faveur, à tel point que les dirigeants romains envisagent déjà de prolonger et revaloriser son contrat. Les raisons de ce revirement ? 7 victoires en 7 matchs, des cadres ressuscités, une attaque flamboyante (3 buts/match), une défense de fer (1 but encaissé en 7 matchs), pour une équipe qui avait terminé la saison par une défaite difficile à avaler face au grand rival laziale en finale de la Coupe d'Italie. Pour les observateurs comme pour les tifosi, Rudi Garcia n'y est probablement pas étranger. Très largement soutenu par les icônes romaines Totti et De Rossi, Garcia est lui aussi en passe de devenir intouchable du côté du Stadio Olimpico.

Garcia fou de joie après sa victoire dans le derby romain

Suite et fin du dossier très bientôt, avec les championnats allemand, anglais et espagnol.

Comments

[Marin Jy]

Merci, à toi aussi ;)

[jojo83]

Hello !



Alors, pour répondre à toutes tes questions, je ne suis pas tout seul heureusement ^^. Aujourd'hui nous sommes 3 dans l'équipe. A certains moments nous étions 4, parfois 5, mais en tant que réacteurs réguliers 3. C'est très difficile de réunir des personnes motivées pour écrire, surtout de manière régulière.



Le fait qu'il y ait beaucoup de rubriques sur le site est surtout lié au fait que nous aimons écrire sur des sujets différents, tu t'apercevras qu'on ne les alimente pas nécessairement toutes de manière régulière, on écrit surtout sur les sujets qui nous plaisent, c'est la base.



Malheureusement, ce n'est pas mon job, même si j'aimerai bien :). Ceci dit je pense que le plus important est de surtout ne pas y penser et de s'éclater. C'est en faisant des rencontres, en multipliant tes connaissances, tes partenaires, et bien entendu, en restant régulier dans tes productions que tu multipliera tes chances d'être reconnu, mais de là à en faire ton job... Tu es jeune, tu as le temps, et j'aurai bien aimé commencé à écrire à ton âge ^^, c'est une force pour toi.



Pour ce qui est du nombre de visiteurs, nous sommes vraiment hyper heureux d'avoir dépassé cette barre des 20 000 visiteurs. On a commencé en juillet 2012, on est surtout content d'avoir des retours positifs, comme les tiens, mais je t'assure, 20 000, c'est à la fois beaucoup et si peu, surtout si tu compares à d'autres sites amateurs. Mais comparons ce qui est comparable..., c'est déjà très bien ce que l'on fait ^^.



Pour les podcasts, c'est comme tu voudras, en tout cas voilà, on aime bien avoir des personnes nouvelles pour parler de foot, et selon moi le fait d'être mineur ne veut pas nécessairement dire que t'y connais rien ^^.



Bon dimanche !

[Marin Jy]

Juste pour infos, pour les podcasts c'est très gentil, merci ;), mais même si je suis un fan de foot, je ne m'y connais pas énormément, je ne suis pas un pro, sauf sur le terrain ^^. De plus je ne suis pas majeur je ne suis qu'en seconde...

[Marin Jy]

merci pour la visite, je vais regarder les podcasts.

J'ai plusieurs question :

Ton blog tu le fais tout seul ou il y a d'autres personnes membres pour t'aider ?

Parce que si tu le fais tout seul ça doit être vachement dure de faire l'actualité de plusieurs compétitions, plusieurs clubs, plusieurs équipe internationales, sans compter les bonus, les podcasts etc...

J'ai déjà essayé de faire un blog avec toutes les compétitions etc... et j'ai très vite arrêté, c'était trop dure j'avais pas le temps.

A moins que ce soit ton job ?



Comment fais-tu pour avoir autant de visiteurs ? Depuis quand a tu commencé ce blog ?

[jojo83]

Salut à toi !

Merci pour le compliment, ça fait toujours plaisir à entendre ^^.

Bien sûr, nous allons faire une petite visite sur ton blog :). On espère pour toi que l'OL va se reprendre un peu ;).

N'hésite pas à regarder aussi nos podcasts sur Youtube, et pourquoi pas y participer un de ces 4 ;)

Bonne continuation !